Face à la réalité...( P.V Mikael )

Sélène serra les poings, se retenant de hurler contre celui qui se tuait à la convaincre qu'elle n'était pas aussi insensible et égoïste qu'à ses propres dires. Après un moment de silence, elle reprit, mais d'une fois plus faible, brisée :

-Mais...Je ne leur en demandais pas tant ! D'ailleurs...Le simple fait de voir que j'avais pût leur être utile à quelque chose me suffisait amplement...Un sourire, un simple '' merci'' dit en vitesse...Rien que ça...

Elle marcha jusqu'à son paquet de biscuits gisant sur le sol, égrainé, et le ramassa lentement. Puis, la jeune femme revint s'assoir dos au mur, la tête baissée.

- Malgré tout...Tu as raison. Au lieu de chialer comme une enfant et de m'appitoyer sur mon sort, je dois apprécier tout ce qu'ils ont fait pour moi, ce qu'ils m'ont apporté. C'est grâce à eux si je suis ce que je suis aujourd'hui...

Un mince sourire éclaira son doux visage d'ange, et l'instant d'une seconde, ses yeux retrouvèrent leur éclat d'antan.

Mikael l'encouragea d'un sourire.

- et ben voila ! Enfin un sourire digne de ce nom. Tu sais, je devrais penser à devenir psy.

Il connaissait les sentiments des gens en les regardant, il était parfois apte à les guérir. Et puis, c'est bien connu, les médecins ne savent pas se soigner eux-même, alors il n'y aucun soucis.
Il ouvrit sa bouteille et en bus une gorgée, observant la jeune femme et ses changements d'humeur si fréquents d'habitude.

- Souviens-toi qu'ils ont fait ça parce qu'ils t'aimaient, et ils ne voudraient certainement pas que tu t'apitoye sur ton sort ainsi.

Elle rit.

- Oui, j'avoue que '' Dr Smenn '' sonnerait plutôt bien .

Sélène soupira doucement et posa la tête contre le mur.

- Et c'est avec briantissime qu'encore une fois tu m'as sauvé la mise. Je me demande sans cesse quand est-ce que tu t'en lasseras.

Dans les moments de crise comme dans les moments joyeux, il avait toujours été là pour elle. C'est d'ailleurs lui qui l'avait empêcher de mettre fin à sa vie, et c'était avec son aide qu'elle avait pût se sortir de l'enfer de l'automutilation. Il était en quelque sorte...Son ange gardien.

* Ok, on cesse le délire de petits anges gardiens et de jours heureux, revenons un peu à la réalité ! *

La jeune femme sourit à ses propres pensées.

Il eut un sourire. Avant de répondre, il s'accorda un instant de réflexion, passant une main dans les cheveux.

- Je suppose que ce sera quand je n'y arriverais plus.

C'était tout de même fou la vitesse à laquelle se réconciliait les deux amis après chaques disputes. C'est comme s'il y avait un amiant posé sur le front de Mikael, et que l'autre partie était dans la main de Sélène.
Il baissa la tête, se demandant ce que cela signifiait.

- et bien, je vois que tu as des élans bien sadique

dit-il en remarquant que l'endroit ou la lame de Sélène s'était posé durant le combat était marqué par une déchirure sur son pull.

Elle fronça les sourcils et désigna son propre gilet, qu'un trou marquait maintenant au niveau de l'avant bras.

- À la guerre comme à la guerre ! Et puis, comme tu m'as rendue la pareille, je crois qu'on est quitte, non ?

Sélène sourit malicieusement. Mikael était bien la seule personne avec qui elle pouvait plaisanter ainsi sans passer pour une idiote finie. Lorsqu'elle tentait une quelqu'onque blague, que ce soit avec son agent ou avec son équipe de tournée, elle n'obtenait que des rires forçés et des sourires figés. Dans les pires cas, on pouvait même la réprimandé d'agir de façon immature, comme une enfant. Pourtant, c'était ce qu'elle était au fond d'elle-même...Une enfant. N'ayant jamais pût vivre pleinement son enfance, elle simplement tentait de reprendre le temps perdu, avec une approche toutefois plus adulte et retenue.

Le jeune homme sourit, et appuya sa tête sur le mur, penchée en arrière.

- D'ailleurs, quand est-il de ta carrière ? et du charmant agent de sécurité que tu avais..

Il toussota.

- "défiguré" ??

En sortant de la salle des costumes, il se souvenait du magnifique crochet du droit de Sélène, qui était arrivé directement dans la machoire d'un homme en sommes toute assez bas de poitrine. Le pauvre n'avait pas pu échapper à l'inconscience à ce moment la.
Alors qu'un nouvel orage éclairait la pièce, Sultan piaillait une fois encore. Le jeune homme se leva, alla à une grande fenêtre et l'ouvrit en sifflant. Le faucon vint se poser sur son poignet, et il le mit au dehors. L'oiseau n'hésita pas à s'envoler, et il partit dans le ciel sombre et pluvieux.

Elle sourit, quelque peu gênée.

- Marc ? Oh, il va bien. Apparament que je lui aie cassé le nez, mais heureusement, il ne m'en veut pas. Il dit que ce sont simplement les risques du métier.

La jeune femme replaça une mèche de cheveux qui la gênait avant de poursuivre.

- Pour ce qui est de ma carrière, mon année sabatique tire à sa fin. Maintenant que j'ai pris du temps pour moi, je me sens mieux. Dans deux ou trois mois, tout au plus, je repartirai de par le monde faire des tournées aux quatre coins de la planète.

Elle marqua une courte pause.

- Peut-être resterais-je jusqu'à Noël, histoire de faire une dernière balade hivernale. Après ça, je disparaitrai pendant deux ans, histoire de replonger dans mon petit monde, mais une fois que les choses se seront calmées, il est sûrs que je reviendrai ici de temps à autre.

Le jeune homme hocha la tête.

- sauf que tu ne vas pas mieux, je me trompe ? Sinon, tu n'aurais pas fait une crise de nerf à l'instant.

Lui aussi, il faudrait qu'il parte, un de ces jours. il avait eu une année "sabbatique" également. Le temps de le sauver de plusieurs attentats, et puis après? Il reprendrait les missions, il réembaucherait de nouveaux agents, il en verrait d'autre mourir.

- Et bien, je crois que dans le futur, on se reverra icin alors. Je dois avouer que cet endroit est bien pour ... décompressé ?

* Si on enlève les poursuites en voitures, les puces éléctroniques et les caches dans le toit des manèges ... -_-' *

Lorsqu'il lui fit remarquer qu'elle n'allait pas vraiment mieux, elle haussa les épaules.

- Certaines blessures guérissent rapidement, d'autres prennent un moment. Suffit de se laisser du temps.

Mikael bifurqua alors de sujet, et Sélène ne pût s'empêcher de rouler des yeux en souriant.

- Arrêtes de parler comme si on se séparait déjà. En plus, c'est pas comme si on changeait de planète, juste...de pays, ou de continent, c'est à voir. On pourra toujours garder contact si tu veux.

Elle passa une main dans ses cheveux.

- Mais, je dois avouer que cet endroit va beaucoup me manquer. Il est bien pour décompresser comme tu dis, . On a l'impression de glisser dans un monde nouveau, totalement différent du notre et, si l'on exclus les tracas ''mineurs'' engendrés par une associations de maniaques, je dirais que c'était la meilleure sabatique que j'aurais pût avoir. Mes yeux se sont ouvert sur des choses nouvelles, et bien que quelques peu douloureuses, elles m'ont permit d'être plus forte.

Le jeune homme hocha de la tête, toujours adossé à la fenêtre. Un éclair brisa une fois de plus l'obscurité, quoique celui ci fut plus impressionant. De longues ombres se dessinèrent pendant un instant, puis le vide et la nuit vinrent reprendre leur place.

- Désolé de t'avoir embarquée dans... un bon nombre de chose ou tu n'aurais peut-être pas due être embarquée...

[ manque dinspiiii help !]

Il joua distraitement pendant quelques instant avec la ficelle qui permettait d'abaisser le store lorsqu'il ramassa son sabre qu'il avait laissé sur le sol.

- Tu as appris à tirer comme ça en une seule année?

Elle roula des yeux et poussa un long soupir.

- Sois tu arrêtes de t'excuser, soit je te hache en steaks fins que je servirai a mon chien, choisis. Pour la millième fois, je ne t'en veux pas ! J'ai mes deux jambes, mes deux bras et tout ce qui va avec, alors c'est OK ! Tu n'as pas a t'excuser ainsi a tout moment, et d'ailleurs, comme tu m'as sortis de chacune des situations dans lesquelles tu m'as amené, c'est comme si rien ne s'était passé !

Elle sourit et posa le menton au creux de sa main.

- Pour ce qui est de tirer, je...

Un déclic métallique l'interrompit brusquement. Sélène tourna la tête, cherchant l'origine du bruit. En fouillant l'obscurité, elle perçut un bref éclat argenté, a environs trois mètres d'elle. Elle fronça les sourcils.

- Qu'est-ce que...

Un sifflement sourd se fit entendre, et l'objet se mit a dégager une fumée acre. La jeune femme se redressa, paniquée.

- Merde...

Mikael fronça les sourcils et tourna la tête vers l'objet qui avait été jeté au sol.
Par réflexe, il ouvrit en grand la fenêtre qu'il venait d'ouvrir et tenta de retrouver la jeune femme alors que la fumée avait déjà envahie la pièce. Il sentais ses yeux couler à cause du produit, et sa respiration devenir de plus en plus difficile.

- Sélène ?

Il fouilla de ses yeux meurtris le nuage blanc qui l'entourait, avant d'enfouir son visage dans sa manche. Il n'avait pas réagi assez vite, et il se donna une claque mentale, se laissant tomber à plat ventre sur le sol pour trouver le peu d'air qu'il devait rester dans la pièce, et repérer d'éventuels pieds qui le renseigneraient sur la position de Sélène... ou d'autres personnes.

- Sélène ? rappela-t-il.

Il sentit quelque chose se blottir contre son flanc, et remarqua que c'était Sultane qui, d'instinct, s'était penchée elle aussi pour trouver de l'air. Elle essayait de cacher sa truffe entre ses pattes, et le jeune homme enfoui sa tête au creux de son épaule afin qu'elle échappe à la fumée. Il entendait que quelque chose se passait, il entendait des bruits, et voyait comme des ombres se déplacer dans la neige qui flottait.

Dès que la fumée eût complètement envahie la pièce, Sélène se sentit agrippé par la taille. Surprise, elle poussa un cris, qui fût aussitôt étouffé par une main posée sur sa bouche. Elle commença a se débattre comme une folle en ordonnant a son agresseur de la lâcher.

L'homme se pencha vers elle et lui murmura a l'oreille :

- Comme on se retrouve ma belle...

La jeune femme se figea. Cette voix, ce ton a la fois doux et si terrifiant...Non, ça ne pouvait être lui...Il était mort ! Elle avait vu son cadavre, son sang partout sur le sol...

Elle ferma les yeux, cherchant a se protéger de la fumée, et dit dans un souffle :

- Zachary...

Il eût un rire presque sadique.

- J'aimerais bien pouvoir discuter plus longtemps avec toi mais, j'ai pas trop le temps alors...

Et, sans plus de cérémonie, il la prit et la balança sur son épaule, comme une vulgaire poupée, avant de prendre le chemin des vestiaires. Sélène se mit a le ruer de coup en hurlant, mais la détermination du jeune homme était a toute épreuve. Elle fouilla la pièce du regard, cherchant un quelqu'onque signe de vie de la part de son ami.

- Mikael !

Mikael se repositionna par rapport au son de la voix de la jeune femme et se releva, entrainant sa chienne dans les parages. Malheureusement, elle était privée de son odorat à cause des fumées toxiques du fumigène. Cependant, elle avança vaillamment dans la direction indiquée par son maître, en raclant le sol.

- Sélène ! appela une nouvelle fois ke jeune homme, tentant de la localiser.

Alors qu'il avançait un peu à l'aveuglette, il rencontra un mur et le longea dans la direction du dernier cri de la jeune femme. Sultane aboya, et Mikael la retrouva sur le pas de la porte des vestiaires.
La pièce n'était pas totalement envahie par la fumée, et les deux "collègues" purent enfin respirer.
Il l'avait bien entendue crier, mais ne savait pas ou elle se trouvait. il y avait forcément une troisième personne dans l'endroit. Sultane suivit l'air pur, et Mikael l'imita, réfléchissant au raisonnement de l'individu qui avait lancé le fumigène dans le but sans doute de kidnapper l'étoile montante de la musique.

Une fois dans les vestiaires, Zachary jeta son butin sur un banc. Il sortit une paire de menotte de ses poches et attacha la jeune femme au poteau d'une cabine. Puis, s'accroupissant a sa hauteur, il sortit une petite fiole de sa poche, ainsi qu'une seringue.

- Je te conseille fortement de te tenir tranquille, ou je devrai t'injecter une bonne dose de calmant, et crois-moi, ce n'est pas de l'eau. A titre d'information, donné en trop grande dose, il peut causer une mort quasi-instantanée.

Pour seule réponse, Sélène lui cracha au visage.

- Plutôt crever que de te regarder une seconde de plus

Le jeune homme sourit et saisit violament le visage de sa prisonnière entre ses doigts, lui arrachant une grimace de douleur.

- Écoute-moi bien ma jolie. J'ai pas du tout envie de plaisanter. Je planifie ton enlèvement depuis plusieurs mois déjà, et ce n'est sûrement pas ton sale caractère qui m'empêchera de mener a bout mon projet.

Il la relâcha brusquement et se redressa, sentant son portable vibrer contre sa cuisse. Zachary décrocha et s'éloigna de la jeune femme, histoire de pouvoir parler en toute sécurité. Sélène poussa un cri de rage et ferma les yeux. Il fallait qu'elle se sorte de ce bousier, et au plus vite.

Mikael entendit un dernier cri, et se dirigea une fois de plus dans la direction.
Sultane avançait de plus en plus vite, comme si elle avait enfin relever une odeur, et le jeune homme la suivait tant bien que mal. Mais soudainement, la chienne se stoppa, alors que des bruits de pas venaient dans leur direction, ainsi qu'une voix qui résonnait seul.

* téléphonne ...*

Le jeune homme abandonna son portable professionel dans un coin du vestiaire, camouflé sous un banc de bois, et contourna l'homme qui semblait avoir une conversation téléphonnique.
Il tomba enfin sur le second vestiaire, qui se trouvait en parallèle à l'autre, et il aperçu la jeune femme, menottée, et visiblement effrayée. Elle ne semblait pas l'avoir vue. Le jeune directeur s'accroupis face à son chien et lui accrocha quelque chose à l'oreille. Instantanémenent, la chienne fila dans la direction opposée à celle que prenait le jeune homme. Il fit signe à Sélène, guettant toujours le bruit des pas de l'homme.

Sélène mit un moment à voir Mikael, mais lorsqu'elle l'apperçut, elle lui fit signe de s'en aller, le suppliant mentalement de ne rien tenter.

Zachary revint finalement. Apparament, il avait terminé sa petite conversation. Il s'approcha de sa prisonnière, souriant à la façon d'un psycopathe, avant de s'adosser à un mur, à un mètre ou deux de la jeune femme.

- Alors ma petite étoile, on ne sourit plus maintenant qu'on se retrouvre dans les coulisses du spectacle, hein ? C'est beacoup moins drôle de découvrir la vérité, celle qui est dure et qui fait mal, pas vrai ?

Sélène détourna le regard, silencieusement. Il poursuivit ;

- Si tu croyais t'être débarassé de moi aussi facilement, c'est que tu es encore plus stupide et naïve que je pensais. Tout avait été calculé, planifié et prévut, chaque minute et chaque seconde. Seulement, j'avoue avoir quelque peu sous-estimé la détermination de tes agents de sécurité, surtout celle de ton ami...Smenn.

Il eût un rictus de dédain. Le jeune homme se pencha, forçant Sélène à le regarder dans les yeux.

- Mais, tu sais bien que pour lui, tu n'es qu'un vulgaire boulot ? Une simple affaire parmis tant d'autres, un chèque de plus dans ses poches, voilà ce que tu représentes à ses yeux. Il n'y a pas ''d'ami '', il n'y en a jamais eût, et...

- Tu mens

Il stoppa net. Son visage se refroidi soudainement, comme si elle venait tout juste de l'injurier Il leva la main et la frappa violament au visage. Sa tête heurta le poteau de métal dans un bruit sourd. Zachary sourit d'un air narquois et dit avec hargne :

- Ce que je déteste encore plus que de me faire interrompre, c'est que l'on me traite de menteur.

Sélène releva la tête, le regard noir.

- Pourquoi...? Tu n'aimes pas qu'on...te rappelle ce que...tu es ?

Cette réplique lui valut un nouveau coup, encore plus puissant que le premier, qui lui fendit la lèvre et manqua de lui casser le nez. Un mince filet de sang coula au bord de sa lèvre inférieur, jusqu'à son gilet.

Zachary se redressa et lui balança un coup de pied dans le ventre, lui coupant le souffle. Il éclata de rire et soupira, amusé.

- On m'a ordonné de te rammener vivante, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas m'amuser un peu.

La jeune femme pencha la tête, retenant un hurlement de douleur. Elle savait que Mikael les observait, et elle voulait à tout prit éviter de passer pour une faible.

Mikael serra les poings, se retenant d'intervenir à chaque coups, à chaque réplique. Même si cela lui était insupportable, il fallait attendre, encore attendre, jusqu'a saisir le moment oportun. Il sortit son second portable, le personnel, et composa le numéros de l'autre qui se mit à sonner dans le vestiaire voisin. Sultane aboya au même moment, dans ce même vestiaire.
Le jeune homme avait placé une caméra sur son oreille, et voyait ainsi ce qu'elle voyait, grâce à son portable. La chienne était orientée du côté ou devrait rappliquer Zachary.
Mikael, lui, pour ne pas se faire repérer, tendit la jambe et attrapa du bout du pied la poignée de son sac. En l'ouvrant discrètement, il en sortit un M16 à viseur.
C'était une chance qu'il soit la. En véritée, il comptait l'expédier à Mike. Il arma l'engin, toujours en restant collé au mur, l'oreille aux aguets.
Il avait royalement ignorer la requête de Sélène ( qu'il s'en aille). Si elle pouvait le lui reprocher un jour, il n'aurait qu'a dire que c'est son boulot, ce qui n'est pas faux, même plutôt vrai.

Pourtant, quelque chose le tracassait. Comment Zachary avait put "renaitre" après avoir été tué ? Mikael avait vérifier, son pouls était inexistant, et son artère tranchée. Il n'aurait pas pu survivre... Sauf si ...
Il réalisa enfin. L'agent de sécuritée qui avait emmené Sélène, pour entrainer Mikael dans son sillage, puis un autre agent qui serait sans doute revenu pour récupérer le corps. Pourtant, il avait été mort pendant plusieurs secondes, même plusieurs minutes! Comment aurait-il put "revivre" après pareil choc? Il accepta le fait qu('on l'avait roulé, du début à la fin. La seule qui semblait être vraie, c'est que se cachait derrière Zachary une grande, très grande organisation.

Zachary s'apprêtait a frapper sa victime pour une quatrième fois lorsqu'une sonnerie de portable attira son attention. Il toisa Sélène d'un oeil mauvais ;

- Attends-moi ici ma belle, je reviens tout de suite.

Il sortit un revolver de sa poche et sourit d'un air sadique.

- J'espère pour toi que ce n'est pas ton cher garde du corps, parce que si c'est le cas...

Le jeune homme chargea son arme.

- Je devrai lui exploser la tête.

Les yeux de Sélène s'aggrandirent sous l'effet de la terreur. Elle se redressa a moitié, paniquée, et lui hurla de ne pas faire ça, le supplia même. Bien-sûr, elle savait que Mikael n'était pas dans l'autre vestiaire, mais elle devait a tout prit en maintenir l'illusion.

Tandis que Zachary s'éloignait lentement, elle ferma les yeux, le visage déformé par un rictus de douleur. Elle avait beau lutter pour tenter de la camouffler, faire comme si elle ne sentait rien, mission impossible. Son souffle était toujours court, et son visage commençait a enflé légèrement au niveau de l'oeil gauche et de la bouche. Une chose était sûrs, c'est qu'elle aurait une allure des plus charmante le lendemain. Enfin, si elle survivait jusque-la...

( une allure des plus charmantes ? XD )

Mikael attendit que Zachary sorte du vestiaire pour s'approcher de Sélène. Il était fléchi, arme à l'épaule, prêt à esquiver ou donner n'importe quel coups. Le nuage du fumigène ne s'était toujours pas dissipé, malgré la fenêtre ouverte.
Il vit sur son écran Zacgary arriver en face de Sultane. Son coeur s'accéléra. Si il osait tirer sur la chienne, il ne pourrait plus lui épargner la vie.
à l'aide d'un petit laser caché dans sa montre, il rongea la moitié d'une maille de la menotte avant de tirer violemment dessus. Celle ci mis du temps à céder, mais finalement, le poignet de la jeune femme fut libre. Lui intimmant de se taire, Mikael lui indiqua le nuage de fumigène. si elle se cachait à l'intérieur, elle pourrait peut-être échapper à Zachary.

Un long grognement féroce se fit entendre dans le vestiaire voisin.

( Sarcasme XD )

Sélène massa son poignet endolori et hocha la tête. Toutefois, elle refusait de le laisser la, surtout avec le maniaque psycopathe qui veillait a quelques mètres d'eux.

Soudain, un grognement rompit le silence. La jeune femme sursauta. Une pensée soudaine lui traversa l'esprit ; Sultane était seule, avec Zachary, et celui-ci était armé. Dans l'état de folie qui l'habitait, il pouvait tout aussi bien faire feu sur la chienne...

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

En entrant dans le vestiaire, Zachary était tombé nez a museau ( XD ) avec la chienne. Celle-ci, crocs a découvert, se mit a grogner férocement. Il se mit en position de tir, mais la chienne fût plus rapide que lui. Elle se jeta sur le jeune homme, le plaquant au sol. Le revolver glissa de ses mains, a quelques pas de lui.

Fous de rage, il empoigna avec force l'animal, tentant de le faire basculer. Malheureusement pour lui, la bête était plus puissante.

Après un moment toutefois, il eût une soudaine idée. Zachary serra le poing et frappa violament Sultane a la mâchoire, croyant ainsi la destabiliser. Ce fût le cas pour quelques secondes, mais ces quelques secondes lui suffir a se libérer du poids de la chienne.

* Attends que je récupère mon flingue sale cabot, et tu ne seras pas mieux que mort ! *

Mikael serra les machoires. Ne comprenait-elle donc pas qu'elle était en danger ici, et qu'en voulant rester, elle risquerait de causer plus de problèmes qu'un comportement héroïque ? Il lui fit un dernier signe, lui ordonnant plus que lui demandant cette fois ci, de s'enfuir dans le nuage blanchâtre.
Positionnant son oeil près du viseur, il marcha lentement vers l'endroit ou il avait entendu Sultane rugir plus que grogner.
Il découvrit Zachary sur le sol, la chienne légèrement vacillante à quelques pas, tandis que le jeune homme tentait de rattraper son arme.

- ça s'arrête ici.

Il était appuyé contre un mur, l'épaule calée entre deux carreaux de carrelage, le souffle presque coupé pour éviter tout balancement surperflu et pour garder la stabilité et la précision de son tir.
Sultane en profita pour revenir derrière son maître, se camouflant derrière ses jambes.
Les mains de Mikael, étrangement immobile au moment ou n'importe quelle personne aurait été pris de spasmes nerveux, était blanchatres, et on voyait les phalanges blanchire sous la pression qu'il exrcait sur le manche de l'arme.
Son doigt était suspendu au dessus de la gachette, on le devinait aucunement hésitant à abaisser le morceau de fer.

Sélène s'apprêtait à filer discrètement par la porte menant au gymnase lorsqu'elle apperçut Mikael, pointant une arme sur Zachary. Son coeur se serra lorsqu'elle réalisa qu'une vie allait à nouveau être arrachée par sa faute. Même si c'était un hypocrite, un égoïste doublé du pire des salauds, ça demeurait un être humain ! Et d'ici quelques secondes, il passerait l'arme à gauche.

La jeune femme resta là, figée par la scène qui s'offrait à elle. L'homme qu'elle avait aimé, mais qui avait choisit de la trahir, menaçé à la pointe d'une arme par celui qu'elle aimait, enfin, elle le croyait. Devait t-elle se réjouir ? Pleurer ? Elle ne savait plus. Ses émotions lui avaient tant de fois joué des tours par le passé, elle ne les contrôlait plus.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Zachary était piégé. Mikael le pointait de son arme, et Sultane le guettait d'un air mauvais. Sa seule échappatoire était la manipulation.

Se redressa à moitié, il posa un regard amusé sur l'agent.

- Tu dois être fier Mikael, non ? Tu as enfin réussi à me coincer. Mais, maintenant, que comptes-tu faire ? Me descendre devant ses yeux ?

Il désigna Sélène d'un signe de tête, sourire moqueur aux lèvres.

- Tu veux vraiment qu'elle voit mon sang couler, mais pour de bon cette fois ? Tu souhaites à ce point la faire souffrir à nouveau, comme si tu ne lui attirais pas déjà assez d'ennuis comme ça ?

Le jeune homme haussa les épaules, l'air faussement contrarié.

- Et après, c'est moi qui mériterait d'être tué. Quelle injustice. Il y a bel et bien erreur sur la personne...

Le jeune homme serra les machoires. Il ne respirait toujours presque pas.

- Elle a réussit à s'en remettre la première fois...

Un doux sourire vint survoler ses lèvres.

- Mais non, je ne compte pas vraiment mettre fin à tes jours... cette fois, je ne veux prendre aucun risques...

Un tremblement agita sa main gauche. Il la déconctracta, l'enlevant de l'arme, et la secoua légèrement avant de la remettre à sa place.

- Si j'avais du mourir, cela aurait put déjà se faire, non?

Il demeura un instant silencieux, guettant du coin de l'oeil Sélène qui ne daignait pas partir.

- Tu sais qu'elle ne t'as jamais oubliée. Malgré toute les crasses, tous ce que tu lui a fait? Je n'ai essayé de la protéger que pour son bien, penses-tu que tu en aurais fait autant? Réfléchi bien quant à la personne en tort. Tu as voulu la faire souffrir, moi pas.

Bien qu'il n'en laissait rien paraitre, il se sentait toujours au fond de lui, un peu coupable e ce qui arrivait à la jeune femme.

Zachary sourit malicieusement.

- Je l'ai fais souffrir, oui et alors ? Il est vrai qu'au début, c'était plutôt sympa d'être en couple et tout, mais, je dois avouer que lorsqu'on m'a approché en me proposant un petit boulot en échange d'une compensation finançière faramineuse, je n'ai pas hésité longtemps...

Il se tourna vers la jeune femme.

- Désolé chérie mais, tu ne vaus pas trois cent mille beaux billets. Ne le prends pas mal, c'est juste qu'il faut apprendre à classer ses priorités dans la vie, et malheureusement, tu n'as jamais vraiment été au top de ma liste...

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Sélène écoutait le dialogue des deux jeunes hommes, qui parlait d'elle comme si elle n'était pas là. Son coeur se serrait, elle regrettait horriblement de ne pas être partie lorsque Mikael lui avait ordonné.

En écoutant les paroles de Zachary, la jeune femme se sentit mal, très mal. À l'entendre parler, elle n'avait jamais été plus qu'un vulgaire objet de divertissement à ses yeux. Quand elle pensait à toutes les fois où elle lui avait murmuré '' Je t'aime '' au creux de l'oreille...Pendant tout ce temps, il l'avait utilisé, manipulé et entraîné dans un complot visant à la tuer.

C'en était trop pour elle. Sélène se dirigea vers son ex et l'aggripa par le collet en le plaquant au sol, enragée.

- Tu n'est qu'un sale hypocrite ! Une m*rde de la pire espèce ! Le pire des connards que je connaisse ! Comment peux-tu être aussi sans coeur ? Ce n'était pas assez pour toi d'avoir tenté de m'assassiner deux fois, fallait en plus que tu la rammènes avec le fait que tu ne m'as jamais aimé ! Quelle être humain serait capable d'une chose aussi horrible !

Son était froid et tranchant, agrémenté d'une pointe de rage et de stupéfaction. Elle hurlait plus qu'elle ne parlait. Pourtant, et elle en resta stupéfaite, Zachary se mit à rire. Pas un simple rire étouffé, ni un rire des plus banals, mais carrément un rire démoniaque, victorieux. Incrédule, la jeune femme fit glisser son regard jusqu'à la main de l'homme et y découvrit le revolver. Il était parvenut à le récupérer...

Son doigt se posa sur la gachette, tandis que son rire machiavélique résonnait toujours dans le vestiaire. Collant son visage contre celui de Sélène, il prononça, d'une voix qu'elle seule pouvait entendre :

- On dirait bien que c'est la fin...pour toi...

Ses yeux s'agrandirent de terreur. Elle se mit à trembler, tandis que le jeune homme faisait glisser lentement la pointe de l'arme sur sa poitrine.

Dans un geste qui lui sembla presque au ralentit, elle le vit presser la gachette. S'en suivit une longue détonation...puis, plus rien...

( XD Je te laisse choisir : La balle l'a atteinte, ou est-ce que Mikael l'a sauvé XD Trop diabolique )