Face à la réalité...( P.V Mikael )

La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque les portes du gymnase grinçèrent, répandant leur lourd écho dans la vaste pièce. Une jeune femme vêtue d'un gilet a capuche noir entra, sa longue chevelure brune cammouflant son blanc visage.

Sélène ne dormait plus depuis si longtemps qu'elle avait cessé de compter les nuits blanches passées. De longues cernes bleutée creusaient son regard, qui avait lui-même perdu tout son éclat. On découvrait sous ses vêtemetns un corps décharner, écorché par la douleur, la culpabilité, le désespoir...

Après l'horrible cauchemar fait, sur le chemin du MI6, la jeune femme avait cherché a savoir si ses craintes se devaient d'être fondée. En cherchant dans les archives des hôpitaux et des journaux, elle avait découvert avec stupeur que son frère était bel et bien mort. Selon le rapport, leur voiture avait dérapé sur la chaussée glissante et avait aboutie dans un fossé. Damian était mort sur le coup. Quand à Sélène, avait plongé dans un long coma de trois mois, et lorsqu'elle en sortit enfin, on préféra lui éviter le choc de la nouvelle. On lui fit donc croire que son frère s'en était sortit indeme et qu'il était partit pour un lointains pays d'Afrique. Encore trop sonnée pour poser des questions, elle s'était donc contenté de cette simple explication. Damian avait été inscinéré, conformément à son testament, et ses cendres avait été envoyée à New-York, sa ville d'origine.

Robert, son agent lui avait conseillé de poursuivre l'hôpital pour plus de deux millions de dollars, mais même tout cet argent ne suffirait jamais a effaçé ses souvenirs retrouvés. Elle l"avait tué, et elle le savait, même si le rapport de police disait le contraire. Elle n'arrivait plus a manger, a dormir, a vivre. Même le simple fait de voir le soleil se lever lui consûmmait l'âme.

Sélène passait donc ses nuits à errer, sans but, dans les couloirs du Ranch. Ce soir-là, elle s'était rendue à la chambre de Mikael, un petit sac à la main. À l'intérieur, le collier de rubis et un CD autographier de Norah Jones, le plus récent. S'y joignait une courte missive inscrite sur du papier couleur vanille qui disait ;

Tu peux m'en vouloir, mais ne me fais pas souffrir en me redonnant ce collier sans savoir ce qu'il représente pour moi,

Sélène

Elle avait frappé à la porte, avant d'y poser le paquet et de s'en aller, tout simplement. Elle savait qu'il était préférable, pour elle comme pour Mikael, d'éviter tout contact direct. Sa plus grande crainte demeurait toutefois que les choses finissent comme elles avaient finies avec Yelena, mal.

Après avoir posé ses affaires sur un banc, la jeune femme alluma une lumière, une seule, et dégaina lentement le sabre qu'elle avait apporté. Acheté il y avait plusieurs années de cela, il était demeuré, jusqu'à ce jour, innutilisé.

Sélène caressa du bout des doigts la lame immaculée. Sur la poignée étaient gravés d'anciennes écritures, ainsi qu'un tigre et un dragon.

Elle prit une feuille de verre et se mit à frotter minutieusement le sabre, comme elle avait vût Yelena le faire.

Mikael, pensif, était assis dans un coin du gymnase. Sur ses genoux était posé un sabre qu'il avait trouvé dans la salle. Bien que cette arme le fascinat, il préférait de loin le katana.

à l'aide d'un morceau de papier de verre, il avait entreprit de chasser la rouille qui s'était déposée jour après jour sur la lame, depuis tellement de temps que la lame était presque blanche. Y avait-il un papier de verre existant pour chasser la crasse qui pourrissait sur son coeur ? Il soupira.

à côté de lui, sur une petite table, on pouvait apercevoir une chaîne en or, et le coin d'un papier couleur d'or terne. Rien ne le tracassait spécialement. Il était comme une coquille vide, insouciante et nostalgique, sourde et muette. Le bruit de frottement régulier sur la lame fut interrompu par le grincement de la porte d'entrée. Par instinct, le jeune homme se raidit avant de reprendre son frottement, sans faire attention à la nouvelle venue. Après un moment, le jeune homme se saisit d'un fourreau plus ancien, aux peintures asiatiques, et dégaina le katana qui s'y trouvait. Lui aussi était rouillé, et sur le manche, s'accrochait toujours cette tache de sang, rougissant les dents de la gueule d'un tigre blanc.

Il entreprit de nettoyer cette lame également, mais lorsqu'il appuya le papier de verre contre la lame, celui ci fut fendu en deux parties. Il se saisit alors d'une longue tige de caoutchouc qu'il glissa le long de la lame. Une protection qu'il n'utilisait à vrai dire presque jamais.

Le frottement du papier de verre repris, alors que lui n'avait pas touché à la lame. Cela le força à redresser le regard, observant la salle du dessous de ses cils.
C'est la qu'il l'aperçue. Et il ne réagit pas. Comment réagit une coquille vide insouciante ? En ignorant, suremment. En laissant faire, et en se laissant balloter par les flots. Il frotta la lame du katana, iperturbable, mêlant le son du frottement à celui de la jeune femme.

L'obscurité assurait au jeune homme une totale discrètion. En plus, dans l'état presque catatonique où elle se trouvait, Sélène ne l'aurait pas vût même avec des lunettes de vision nocturne.

Sa main guidait nochelament le papier de verre, comme un robot, sans motivation apparente, comme si elle le faisait par obligation. Elle n'était là que de corps, son esprit vaguant au fil de ses pensées. Comme il lui était si souvent arrivé de faire, elle replongeait dans ses souvenirs. À chaque seconde, la brèche qui meurtrissait son coeur grandissait. Elle se voyait, avec son frère, avec sa mère, avec son père...Son père...Il avait beau être tout ce qui lui restait, elle ne se sentait pas prête à retourner vers lui. Pas après ce qu'il lui avait fait, ce qu'ils leur avait fait...

La jeune femme pencha la tête, la gorge nouée. Elle était seule au monde. Sa mère, son frère, son petit copain, tous mort...Et elle avait sût virer avec brillantissime tous ses amis. Tout ce qui lui restait, c'était Andy, son fidèl chien.

* Un chien...Je n'ai que vingt et un an, et tout ce que j'ai comme ami, c'est un chien...Lamentable...*

Elle se surprit a sourire a cette pensée.

* Peut-être devrais-je m'acheté un ballon et dessiner un visage dessus. Sauf que je ne l'apellerais pas Wilson, c'est bien trop laid. Pourquoi pas...Terrence ? *

Sélène fût tirer de ses pensées par la sonnerie de sa montre.

* L'heure des médocs...*

Elle prit son sac et en sortit trois petits contenants orangés remplis de capsules colorés.

* Bon, si je me souviens bien...Deux bleus, un jaune et...Deux rouges. Voila...*

Elle goba les pillules et prit une gorgée d'eau pour faire passer le tout. Après quoi, elle se remit au travail.

Alors qu'il grattait inlassablement sa lame, le jeune homme entendit un bruit d'entrechoquement. Il releva la tête, et vit la jeune femme hésiter entre plusieurs boîtes. Il soupira, et replongea dans son mutisme.
Il n'aurait pu dire avec précision s'il pensait à trop de choses, ou s'il ne pensait pas. Quoiqu'il en soit, la tête se trouvait perdu au milieu des étoiles.

Soudain, un petite cliquetement se fit entendre. La porte grinça à nouveau faiblement, ce qui provoqua un autre soupir, moins perceptible, du jeune homme. Il n'avait pas coupé les griffes de Sultane. et celle ci trottina dans sa direction.
C'est dans ces moments la, que Sultane était une précieuse amie. Elle, au moins, ne le lacherait jamais. Tout du moins, il l'espérait.
Il l'attira près d'elle et la serra contre lui. La chienne se laissa faire, allant jusqu'a faire à son maître une léchouille affectueuse sur l'oreille, réussissant à lui arracher un sourire au passage.

Après les étreintes, la chienne se roula en boule aux pieds de Mikael, et celui ci gardait une main posée sur son dos, la flattant machinalement, tandis qu'il inspectait son katana et le sabre. Des armes en sommes différentes, sachant que le sabre était inoffensif, puisque arme faites pour être utilisée en club.
Un coup de tonnerre retentit, et on put entendre des cliquetement contre les vitres ; la grêle tombait bruyamment sur le ranch, et on put entendre quelques hennissements qui s'échappaient des écuries. Les chevaux, sans doute apeurés par les grêlons, donnaient de la voix. Cependant, au bout d'un certain temps, l'on entendit plus que le toquement incessant de la glace contre la vitre.

Sélène apperçut la chienne passer l'entrebaille de la porte et sourit faiblement. Toutefois, le déclic ne se fit pas instantanément. Ce n'est qu'après quelques seconde qu'elle reconnue Sultane et alors, elle comprit.

* Il est dans la pièce ! *

Elle suivit la trajectoire de l'animal jusqu'à un point flou, au fond de la pièce. Bien qu'elle ne pouvait pas distinguer clairement la silhouette, elle savait que c'était lui.

* Je me demande si il a vût le sac ...*

La jeune femme détourna le regard, ne sachant comment réagir.

* Ma capuche et mes cheveux cammouflaient mon visage. Peut-être qu'il ne m'a pas reconnût et que je peux encore m'en aller...Mais si ce n'est pas le cas ?*

Elle sursauta lorsque la grêle se mit soudain à tomber. Un violent coup de tonnerre déchira le silence, faisait trembler Sélène. Elle arqua légèrement le dos vers l'avant, la tête penchée.

* Je n'aurais pas dût m'emporter contre lui comme ça l'autre jour. Et ce que je lui aie dis...C'était dégueulasse...*

Elle tourna la tête dans la direction du jeune homme, au moment même où une éclair illuminait la pièce. Aussitôt, elle détourna les yeux.

* Ah non, là, aucune chance qu'il m'ait loupé...*

Laissant toujours ses pensées vagabonder, le jeune homme balaya la salle et s'arrêta par automatisme sur la jeune femme, l'esprit ailleurs. Un éclair fendit l'obscuritée de la pièce, et il eu juste le temps de voir la jeune femme se détourner brutalement.

Il soupira, finalement, il n'avait rien à foutre la.

* et si je foutait le camp ?*

Sultane releva brutalement la tête vers une des fenêtres ou le toquement se faisait plus violent, et plus insisstant. La chienne se leva, s'en approcha et activa de la gueule une manette qui ouvrit la fenêtre.

C'est alors que l'horbereau entra dans la pièce. Ses longues ailes, brunes, encore plus foncées à cause de l'eau, son buste beige et sa petite tête vive grise tachée de pépites noir.

Le jeune homme détourna les yeux. L'oiseau, lui, sautilla sur le praticable qui se trouvait au milieu de la pièce, lissa ses plumes avec des coups de becs précis, et laboura un instant le tissu de ses serres. Il observa ensuite la pièce, lorsqu'il tourné la tête vers Mikael, il sautilla quelques instants dans sa direction.

* Ne t'approche pas ... *

Le jeune homme était tendu, il ne connaissait que trop bien cet oiseau. Sultane fit mine de charger l'oiseau avant de revenir en galopant vers Mika.
Le horbereau se dirigea alors vers la deuxième personne qu'il avait reconnue, Sélène, et s'arrêta à un mètre d'elle, la scrutant de son oeil perçant.

La jeune femme observa l'oiseau un instant. Une bête magnifique, avec un plumage des plus immaculé. En l'observant attentivement, elle l'identifia en tant qu'horbereau.

* Je te remercis petit guide des oiseaux diurnes XD*

Elle replaça une mèche de cheveux et posa à nouveau son regard sur l'oiseau.

- Salut toi. Comment es-tu entré ici ?

* Mon dieu, je cause à un oiseau ! Comme si il allait me répondre -- ' *

Sélène fouilla un moment dans son sac et en sortit un sandwich au jambon, sans moutarde. Elle prit délicatement une tranche de viande et la montra à l'oiseaux.

- Est-ce que tu as faim ?

Voyant qu'il ne bougeait pas, elle soupira faiblement.

- Bon, c'est pas grand chose, et c'est plus vivant depuis un bon moment mais, c'est mieux que rien quand même.

* J'entends presque Mikael rire de moi. Tiens, d'ailleurs, il doit être en train d'apeller l'asil XD. ''Allo, oui, il y a une folle qui cause aux oiseaux à environs dix mètres de moi. ''*

Mikael entendit la jeune femme parler à l'oiseau, alors que lui s'efforçait de lui tourner le dos. Finalement, il céda. La main caressant toujours la tête de Sultane, il lança d'une voix qu'il ne reconnu pas, car trop grave, et trop fausse.

- Tends lui ton poignet...

Ce n'était pas n'importe quel horbereau, c'était celui de Yelena qui avait été, apparemment, prisonnier de la pluie avant que Sultane vienne à son secours.
Le jeune homme se retourna, observant l'oiseau. Celui ci était indécis face au jambon que lui tendait la jeune femme, et il savait qu'il ne le mangerait pas, tant qu'il ne serait pas perché sur sa main.

Il rengaina son katana, et appuya la lame du sabre contre le mur en s'efforçant de trouver un équilibre parfait pour qu'elle ne glisse pas.

Elle tourna un instant la tête vers Mikael, esquissa ce qui semblait être un mince sourire et tendit son poignet vers l'oiseau. Celui-ci, tout d'abord hésitant, finit par franchir la courte distance qui les séparait, avant de poser une patte, puis une autre, sur la main de la jeune femme. Elle pût sentir les serres du rapace s'enfonçer lentement dans sa peau, et bien que ce fût quelque peu douloureux, c'était largement tolérable.

Sélène lui tendit le morceau de jambon. L'oiseau l'observa un instant, la tête légèrement penchée sur le côté, avant de le haper d'un rapide coup de bec. Elle rit doucement en réalisant qu'il semblait avoir également l'étrange manie de toujours pencher la tête sur le côté.

- Fais gaffe aux scoluoses .

C'était ce que Mikael lui avait dit le jour où il était partit du Ranch. Pour un simple entraînement, avait t-il dit. Mais il n'était jamais revenût...

La jeune femme replaça une mèche de cheveux de sa main libre, avant de plonger le regard dans celui du faucon.

Le jeune homme poussa un petit soupir d'amusement, se rappellant lorsqu'il avait dit cette phrase. C'était avant de monter dans le train, avant de reprendre l'entrainement, et avant de "détronner" Alan Blunt, ancien Directeur.
La majoritée avait été pour lui, si bien que l'ancien Directeur n'avait plus eu qu'a donner sa démission et plier bagage.

Un nouvel éclair éclaira la pièce, effrayant l'oiseau qui se déplaca sur le bras de la jeune femme. Sultane regardait l'horbereau, non pas d'un regard affamé, mais plutôt d'un regard curieux et hésitant.


Machinalement, Michael posa son coude sur la tablette qui se trouvait à côté de lui, et un petit tintement se fit entendre. Il soupira, sachant qu'il venait de toucher le bijoux. Il le prit dans ses mains, le contemplant, et rompit finalement le silence pesant qui régnait dans la pièce.

- Tu n'as pas voulu le garder ...

Lorsque le second éclair traversa la pièce, répandant une vive lumière blanche, la jeune femme ne pût s'empêcher de frémir. Elle sentit l'oiseau grimper sur son bras, probablement effrayé par la tempête.

La voix de Mikael rammena rapidement Sélène à la réalité. D'un côté, elle espérait qu'il aborde le sujet, histoire de mettre les choses au clair. Mais d'un autre, la crainte qu'il s'éloigne encore plus d'elle la terrifiait. Il était maintenant son seul port d'attache à la vie.

Penchant la tête, elle expira lentement et posa les yeux sur son ami.

- Ce n'est pas si simple que ça...

Elle jeta un court regard à l'oiseau, avant de revenir à Mikael. La jeune femme ne savait pas quoi répondre, alors elle décida de simplement lui dire la vérité.

- Pardonnes-moi si je t'ai blessé, ce n'était pas mon intention. J'ai juste crût que je ne méritais plus un tel objet, et que par conséquence, je devais te le rendre...


Elle sourit faiblement.

- Il y a tout un tas de fille qui se batterait a mort pour se faire offrir un tel cadeau. Je suis sûrs que tu trouveras celle qu'il te faut...

Sélène baissa les yeux sur le pansement qui recouvrait sa main et une partie de son poignet. Elle se souvenait encore du sang sur ses jointures lorsqu'elle avait frappé le mur de sa chambre.

Mikael soupira. Acceptant la remarque de la jeune femme et y réfléchissant longuemment avant de se risquer à dire quelque chose d'autre.
Puis, repensant à ce mensonge qu'il avait camouflé depuis tant de temps, il dit dans un souffle.

- Je t'ai mentis, Sélène.

Il hésita à poursuivre, essayant d'anticiper la réaction de la jeune femme. Il ne voulait pas l'énerver, pas la déstabiliser. Mais sachant que ses jours ici étaient comptés, il préférait la franchise au mensonge.

- Après mon... amnésie, j'ai certes tout oublié, sauf une chose ...

Il laissa la phrase en suspens, sachant que la jeune femme devrait comprendre. Seule lui revenait son image après son accident, c'était la seule chose à laquelle il avait pu s'accrocher.

La jeune femme reçu la nouvelle comme un coup de poing en plein visage. Elle posa une main contre sa bouche, ne sachant si elle devait lui hurler dessu ou se réjouir qu'il ne l'ait jamais oublié. Bien que d'un certain sens, elle était heureuse, d'un autre, elle se sentait trahie. C'était comme si , d'une certaine façon, il avait profité d'elle.

Sélène se leva lentement, laissant l'horbereau s'envoler jusqu'a une poutre. Un coup de tonerre déchira le silence, et toute les lumière s'éteignirent, plongeant ainsi la pièce dans une quasi obscurité. En effet, le système de secours, bien que modeste, parvenait a produire de mince filet de lumière qui permettait de se guider dans la pièce.

Elle marcha lentement vers Mikael, les poings serrer.

- Alors tout ce temps la, tu...jouais la comédie ? Tu jouais celui qui avait tout oublié, et moi, comme une pauvre idiote, je me tuais a tenter de te rapeller ce que tu n'avais finalemen jamais oublié...

Son ton était un mélande de rage, de désespoir et d'incrédulité. Quand elle parvint enfin devant lui, la jeune femme ne pouvait que le fixer de ses yeux éteints. Elle ne distinguait qu'une partie de son visage dans la noirceur.

- [b]La piscine...La cabane...La plage et mon voyage annulé vers le Wyoming...tout ça...tu t'en souviens...?

Mikael se leva en voyant venir Sélène, se demandant ce qu'elle comptait faire, et quelle expression marquais ses traits.

- écoute, je me souvenais de toi, de certaines scène, mais ... tous ce qui les entouraient m'échappait.

Le jeune homme avait du mal à expliquer ça, c'était comme s'il avait assisté à ces scène qu'en tant que spectateur, et qu'il n'avait perçu que les phrases, sans leurs sens caché et sans les sentiments et les émotions qui les entouraient.

- Je m'en souvenais, mais pas par le même chemin que je l'avais vécu...

Il soupira, c'était assez flou dans sa tête, mais après... plusieurs mois de coma, cela pouvait facilement se faire comprendre. C'était une sorte de mélange, les seules scènes qui en étaient ressorties étaient celle ci.

La jeune femme se décontracta, sentant soudain sa colère s'évanouir. Elle était si exténuée que même le simple fait de se fâcher la vidait complètemente. Elle passa la main sur son visage blafard et soupira doucement.

- Ça va, tu n'as pas a te justifier...

Sélène s'avança vers le mur, a quelques pas de Mikael, et s'y adossa, avant de se laisser glisser jusqu'au parquet de bois. Elle pencha la tête vers l'arrière.

- Je me suis emporté pour rien, je m'excuse. Ce n'est pas de ta faute...

Elle fût interrompût par une brève quinte de toux sec qui lui meurtrit la gorge, et c'est avec peine qu'elle retint un juron. Sélène ferma les yeux et ne pût s'empêcher de gémir faiblement.

- Alors...tu n'as pas vraiment ''tout'' oublier ?

Elle ne pût s'empêcher d'émettre un faible rire.

- Ah, cette boite en carton...Ma première maison XD. Impossible de l'oublier

Elle sourit et replia les genoux contre son torse, avant de les entourer de ses bras et d'ouvrir les yeux.

- Mais, pour ce qui est de la piscine, je crois que j'aurais préféré que tu oublis. C'était pas très...joyeux comme moment, pas le genre de truc que l'on aime se remémorer...

Sélène passa une main dans ses cheveux, quelque peu mal a l'aise en se rapellant ses propos a ce sujet au manège.

- Et au fait, je m'excuse de t'avoir dis que j'aurai préférer mourir, c'était vraiment nul. Tu m'as sauvé la vie, et au risque de paraître complètement débile ou ridicule, Je t'en suis vraiment reconaissante. Tu aurais pût me laisser la ou, simplement apeller une ambulance, mais au lieu de cela, tu es resté avec moi, et vraiment, c'était...

Elle s'arrêta brusquement, réalisant quelle commençait a radoter. Se tapant le front du plat de la main, elle sourit.

- Bon, voila que je recommence a radotter. Mettons cela sur le compte de la fatigue.

Mikael sourit.

- Ah ! fatigue, fatigue, quand tu nous tiens ...

Il étira doucement ses bras vers l'avant, appellant en même temps Sultane qui s'arracha à sa contemplation pour venir voir son maître, celui ci lui flatta le museau avant de reprendre.

- et puis, tu n'as pas à te justifier.

Il resta un moment pensif. Se souvenant encore de tous les autres moments: la falaise, la plage, la chambre, le voyage au MI6 ( on en a fait des topics xD ). Après mure réflexion, ils ne s'étaient presque jamais quittés sans se disputer, et cela arracha un rire au jeune homme.

La jeune femme secoua la tête, sans ne rien ajouter de plus. Elle aurait voulût lui parler de Damian, pour se libérer un peu du poids qui lui broyati le coeur mais, ce n'était pas le temps. Pourquoi gâcher un moment si précieux, si agréable, avec des tracas, aussi préocupants soient-ils ? Non, pour l'instant, elle devait simplement se taire et profiter.

Lorsque Mikael rit, Sélène ne pût s'empêcher de fronçer les sourcils.

* Soit il vient tout juste de comprendre une blague qu'on lui a raconté il y a deux semaines, soit il vient de se raconter une blague qu'il ne connaissait pas encore XD *

Elle se redressa légèrement et sourit d'un air suspicieux.

- Qu'est-ce qui te fait rire ?

Il réfléchit un instant, pesant le pour et le contre.

* Prions pour qu'elle nous pète pas une durite*

- Tu te rends compte qu'a à peu près chaque moment qu'on a passé ensemble, on a trouvé un moyen pour se disputer ?

Il hocha la tête, se souvenant du moment passé au manège.

- à juste titre parfois, pour ce qui est des arguments que tu avais contre moi ...

Sultane vint s'allonger entre Sélène et Mikael, la tête posée sur ses pattes avant, ses yeux suivant toujours les va et viens du faucon.

Sélène rougit, avant de pencher la tête.

- Je dois avouer que tu n'as pas tort, et je crois que ma tête de cochon n'y est pas pour rien, tout comme mon caractère. Cependant...

Elle ferma un oeil et posa son index contre sa joue, un peu a la façon des personnages de manga lorsqu'ils réfléchissent XD.

- Cependant, mes arguments n'étaient nullement justifiés. C'était plutôt des jugements portés selon des choses que je ne connais que très peu, ce qui, et je le sais, était mal.

La jeune femme releva la tête, posant les yeux sur Sultane.

- M'enfin, l'important, c'est que ça finisse par se régler, pas vrai ?

Mikael suivit le regard de Sultane et guetta le parcours de l'oiseau.

- Suremment ...

Les paroles prononcées par Sélène dans le manège le marquaient encore, mais, il savait que 'était vrai, même si il ne voulait pas le reconnaitre.

*Tu crois que j'en sais trop sur toi ? Moi, quand je t'ai rencotré, je n'avais pas de petit dossier avec ton nom, ton âge et ton histoire. J'ai dût m'imisser dans ton petit monde, chercher a comprendre ta façon de pensée. Je te connais depuis six ans, même si je n'en aie passé qu'une avec toi, et pourtant, il y a encore tout un tas de choses que j'igniore de toi . Mais tu sais quoi, je m'en fous...Peut-être qu'il aurait mieux vallut que je meurs, ce jour-la, a la piscine. Ainsi, tout aurait été plus simple...*

Il détourna les yeux un instant, faisant mine de fixer le papier couleur vanille, il eu un vague sourire. Son regard était voilé cependant.

- merci, pour le cd ...

Elle secoua la tête et fit un vague geste de la main.

- Bah, c'est juste un petit quelque chose pour tenter de me faire pardonner. J'aurais voulût t'offrir du chocolat pour ''compléter'' mais, je savais pas si tu aimais...

Sélène sourit lorsque soudain, elle croisa son regard, un regard quelle ne conaissait que trop bien. C'était le genre de regard qui cachait quelque chose. Elle fronça légèrement les sourcils et pencha la tête sur le côté.

- Eh, qu'est-ce qui ne va pas ?

Il semblait perdut, pensif, comme dans un autre monde. Pour essayer de détendre l'atmosphère, la jeune femme dit, d'un air quelque peu taquin ;

- Mais, si il ne te plaît pas, je peux le retourner tu sais. Je n'ai plus la facture mais un CD autographier, ça se vendra comme un petit pain chaud.

Le jeune homme sourit en appuyant sa tête contre le mur.

- Non, non, ne t'inquiète pas, je l'adore.

Il avait presque tout les cd de Norah Jones, sauf celui ci, bien entendu. Enfin, à présent, il l'avait. Il appuya deux doigts sur l'arrête de son nez en penchant la tête vers l'avant, fermant les yeux en crispant les paupières pour éviter que les larmes ne prennent le dessus.

- Je suis juste ... fatigué.

à tout bien réfléchir, cela faisait deux nuits qu'il ne dormait pas, en plus de celle ci. Et toutes ces histoires qui embrumaient son esprit ne l'aidaient pas à se détendre, c'était peut-être à cause de cela qu'il se laissait si facilement submerger par les émotions. Il eu un triste sourire.

- Ah ! fatigue, fagtigue, quand tu nous tiens ! répéta-t-il

La jeune femme fit semblant de gober son histoire, même si elle n'y croyait pas vraiment. Elle était plutôt inquiète par la mine de son ami qui, bien que probablement moins pire que la sienne, n'était pas resplendissante. Elle posa les bras sur ses genoux et prit un air plus sérieux.

- Écoutes, dit-elle d'une voix douce, si il y a quelque chose qui ne va pas, tu peux me le dire tu sais ? J'veux dire, j'aime pas te voir comme ça, t'as l'air zombie, sans vouloir t'offençer.

Sélène oubliat d'un claquement de doigt ses propres soucis, prenant la place d'un psycologue, ou plutôt, d'une vraie amie. Elle s'était assez plein comme ça, pas question de continuer. En plus, peut-être que d'aider quelqu'un lui permetterait de s'aider elle-même, qui sait ?