Pour cela, tu dois mourir... ( libre )

Yelena se disait sans arrêt qu'elle devrait faire ce que certains appellaient yoga, parfois prononcé sous d'autres forme plus complexes.

Pour une fois, elle avait suivie son intuition et était venue sur le bord de la rivière, endroit idéal pour écouter la nature et se concentrer sur sois même.
Satan la surveillait du haut d'une branche, une lignée de plumes au dessus de son oeil semblait lui faire froncer le sourcil.
Yelena commença donc à faire de grand gestes amples, étirant chacun de ses muscles, restant à l'écoute des choses qui l'entourait. Elle ne faisait plus attention au détail, mais regardait tout de plus loin, en prenant du recul. Son corps se mouvait lentement, comme une ombre, éclairé par un soleil tiède d'une fin de matinée. Sa tête était remplie du bourdonnement des insectes, des cris joyeux des oiseaux et de la moindre feuille qui bruissait sous le vent léger et chaud.
La jeune fille voulu alors accélérer le mouvement, commença à bouger avec plus de souplesse, plus de rapiditée. C'est alors que, soudain, elle sentit son coeur cogner contre sa poitrine, et surtout, elle sentait son dos qui tirait douloureusement sur sa cicatrice. Gräce à son haut dos-nus, on pouvait voir le dragon qui semblait s'animer. Comme ondulant sur la douleur de la jeune femme. Son oeil rouge scintilla un instant au soleil, avant que la jeune femme ne tombe dans une torpeur feutrée et noire, ou plus aucun son ne lui parvenait. Un dernier cri, le cri perçant de Satan qui s'était posé prêt d'elle, puis plus rien.



Yelena se réveilla, se frottant les yeux. Elle se sentait bien, anormalement bien. Et puis, ou était-elle? Autour d'elle s'élevait des chaines de montagnes glaciales balayées par le mistral. Et pourtant, il faisait chaud. Devant elle se trouvvait un vieil homme, une pipe dans la bouche, qui la scrutait de ses yeux noir et ténébreux.

- Ainsi, tu veux que je t'enseigne le pouvoir de ressentir la nature ?

Yelena entendit alors une voix, qui venait de derrière elle.

- Oui.

Elle se retourna brusquement et reconnut immédiatement ce visage. C'était le sien, à ceci près que la moitié de son bras gauche était recouvert d'un tatouage au henné d'un brun presque noir.
Le vieil se leva, il semblait préoccupé. Il s'approcha d'un feu qui crépitait non loin de la, et tourna le dos à la Yelena avec laquelle il parlait.

- Sais-tu ce que tu dois endurer pour cela ?

- non.

- pour cela ... tu dois mourir.

Yelena tressaillit. Elle re connaissait cette scène, cette homme, ces montagnes, ce feu, ce "pouvoir".
Elle allait soudain s'élancer au dehors de la tente, persuadée que derrière une de ces toiles se trouvait la personne qui lui était chère et qu'elle souhaitait retrouver, mais tout les décors, toutes les personnes fondèrent brusquement.

Un instant, la jeune femme se retrouva noyée dans un blanc aveuglant et immaculé. L'oxygène lui manquait, elle n'arrivait plus à respirer. Elle était pétrifiée, paniquée. Elle cria, et soudainement, retrouva l'air libre. Ses yeux ne s'ouvrèrent pas, mais elle entendit les pas de l'oiseau à côté d'elle, qui semblait repousser quelque chose. Ou quelqu'un ?
Elle était en sueur, et son coeur cognait encore contre sa poitrine en une danse effrénée. Elle se laissa aller sur le dos, et regarda le ciel, essayant de reprendre contact avec les choses qui l'entouraient, lorsque soudain, une voix se fit entendre...